corrige

Fiches de Fran�ais - Commentaires compos�s corrig�s - Autres textes - Demander un corrig� - Lexique litt�raire

Les auteurs principaux :

Anouilh - Aubign� - Apollinaire - Aragon - Balzac - Baudelaire - Beaumarchais - Beckett - Bernanos - Brecht - Cadou - Camus - Céline - Cendrars - Chateaubriand - Claudel - Corbi�re - Cohen - Colette - Corneille - Desnos - Diderot - Du Bellay - Eluard - F�nelon - Flaubert - Fontenelle - Giono - Giraudoux - Gogol -Hérédia - Hugo - Huysmans - Ionesco -Juliet - La Bruy�re - Laclos - La Fayette - La Fontaine - Laforgue - Lamartine- Lesage - Mallarm� - Malraux - Marivaux - Marot - Maupassant - Mauriac - Michaux - Moli�re - Montesquieu - Musset - Nerval - Pascal -Ponge - Pr�vert - Pr�vost - Proust - Rabelais - Racine - Rimbaud - Ronsard - Rousseau - Roy - Saint-Amant - Sand - Sarraute - Sartre - Senghor - Shakespeare - Stendhal - Supervielle -Vallès - Verlaine - Vigny - Voltaire - Zola

____________________________________________________________________________________________________

Commentaire composé : George Sand : Histoire de ma vie : incipit

De "J'étais fortement constituée..." à "... qu'il faut bien que cela soit vrai. "


Le juillet 1804, je vins au monde, mon père jouant du violon et ma mère ayant une jolie robe rose. Ce fut l'affaire d'un instant. J'eus du moins cette part de bonheur que me prédisait ma tante Lucie de ne point faire souffrir longtemps ma mère. Je vins au monde fille légitime, ce qui aurait fort bien pu ne pas arriver si mon père n'avait pas résolument marché sur les préjugés de sa famille, et cela fut un bonheur aussi, car sans cela ma grand'mère ne se fût peut-être pas occupée de moi avec autant d'amour qu'elle le fit plus tard, et j'eusse été privée d'un petit fonds d'idées et de connaissances qui a fait ma consolation dans les ennuis de ma vie.


J'étais fortement constituée, et, durant toute mon enfance, j'annonçais devoir être fort belle, promesse que je n'ai point tenue. Il y eut peut-être de ma faute, car à l'âge où la beauté fleurit, je passais déjà les nuits à lire et à écrire. Étant fille de deux êtres d'une beauté parfaite, j'aurais dû ne pas dégénérer, et ma pauvre mère, qui estimait la beauté plus que tout, m'en faisait souvent de naïfs reproches. Pour moi, je ne pus jamais m'astreindre à soigner ma personne. Autant j'aime l'extrême propreté, autant les recherches de la mollesse m'ont toujours paru insupportables.
Se priver de travail pour avoir l'œil frais, ne pas courir au soleil quand ce bon soleil de Dieu vous attire irrésistiblement, ne point marcher dans de bons gros sabots de peur de se déformer le cou-de-pied, porter des gants, c'est-à-dire renoncer à l'adresse et à la force de ses mains, se condamner à une éternelle gaucherie, à une éternelle débilité, ne jamais se fatiguer quand tout nous commande de ne point nous épargner, vivre enfin sous une cloche pour n'être ni hâlée, ni gercée, ni flétrie avant l'âge, voilà ce qu'il me fut toujours impossible d'observer. Ma grand'mère renchérissait encore sur les réprimandes de ma mère, et le chapitre des chapeaux et des gants fit le désespoir de mon enfance ; mais, quoique je ne fusse pas volontairement rebelle, la contrainte ne put m'atteindre. Je n'eus qu'un instant de fraîcheur et jamais de beauté. Mes traits étaient cependant assez bien formés, mais je ne songeai jamais à leur donner la moindre expression. L'habitude contractée, presque dès le berceau, d'une rêverie dont il me serait impossible de me rendre compte à moi-même, me donna de bonne heure l'air bête. Je dis le mot tout net, parce que toute ma vie, dans l'enfance, au couvent, dans l'intimité de la famille, on me l'a dit de même, et qu'il faut bien que cela soit vrai.

Commentaire :

Sand, Histoire de ma vie, incipit

Lorsqu’elle entreprend Histoire de ma vie en avril 1847, George Sand réalise un projet ancien, souvent mentionné dans sa correspondance depuis le Voyage en Auvergne (1827). Malgré la déception du public, frustré de révélations scandaleuses, cet ouvrage eut beaucoup de succès et suscita l’admiration de Taine et des Goncourt. Nous sommes ici au début de l’œuvre : George Sand évoque sa naissance et les différents membres de sa famille. L’extrait qui nous concerne évoque « l’air bête » de la narratrice, selon son propre jugement mais également celui de son entourage d’alors. Il s’agira dès lors de voir quelle fonction ce portrait peut avoir dans le projet autobiographique de George Sand, et quels ressorts elle en tire.
Nous verrons tout d’abord...

L'accès au reste du commentaire littéraire est protégé par un code d'accès.

Pour l'obtenir, il vous suffit d'appeler le numéro de téléphone correspondant à votre pays et votre mot de passe vous sera dicté par un robot vocal. Veillez à bien noter quelque part votre numéro d'accès afin de ne pas l'oubier ! Entrez ensuite le code dans le champ en dessous des drapeaux puis cliquez sur "envoyer". Cet appel vous est facturé 1,68 euros. Le code est valable 2 fois !

Si vous rencontrez des probl�mes, contactez-nous.

Pour avoir des accès gratuits envoyez nous vos devoirs ! Plus d'informations



Autres Pays
&

 

Ce fichier contient un commentaire composé entièrement rédigé avec introduction, conclusion et transitions.


Attention : Le site Lescorriges.com propose des documents qui peuvent vous servir de base ou de modèle dans vos travaux scolaires. Il est vivement conseillé de ne pas les recopier mais seulement de s'en inspirer. Le webmaster de ce site ne saurait en aucun cas être responsable des notes ou des sanctions résultant de l'utilisation de la banque de données du site.

Les corrigés permettent, d'acquérir des méthodes de rédaction, et de prendre conscience des attentes du correcteur mais ils ne sont pas forcément une aide à long terme. N'oubliez pas que l'objectif est d'arriver à construire un devoir pour le jour du baccalauréat. Vous n'aurez plus internet sous la main. Il faut donc que la consultation des corrigés vous aide à vous préparer à cette épreuve. Cela ne doit pas être une solution de facilité. Je vous suggère donc de n'avoir recours à ces corrigés qu'après avoir fait l'effort de construire votre propre réflexion. Et si le corrigé qui est proposé ne va pas dans le sens de ce que vous avez fait n'en déduisez pas automatiquement que votre travail n'est pas correct. Au contraire, c'est l'occasion de réfléchir aux choix qui ont été faits par le correcteur et à vos propres choix. Vous pouvez en discuter avec votre professeur. Enfin, n'attendez pas que votre prof vous fasse tout le travail. Rappelez-vous qu'il peut y avoir de bons devoirs très différents entre eux.


© Lescorriges.com - Tous droits réservés. Toute reproduction complète ou partielle est formellement interdite. Les commentaires de texte, et les fiches hébergées sur le site sont la propriété de lescorriges.com